Chapitres

Buts du diagnostic

Lorsqu'on ne sait pas ce qu'on cherche, il est difficile de trouver.

Le diagnostic établi par un laboratoire de virologie tente de répondre à un certain nombre de questions. En fonction de la question posée et en fonction du virus concerné, le laboratoire appliquera des techniques différentes.

Le diagnostic peut poursuivre les buts suivants :

Confirmer une infection aiguë

Exemples :

Un enfant fait une éruption cutanée et on peut chercher à confirmer qu’il s’agit d’une rubéole.

Des poulets meurent dans un élevage et on peut rechercher l’infection par le virus de la grippe aviaire H5N1.

Des tomates dépérissent en serre et on peut vouloir confirmer une infection par le virus de la mosaïque du pépino.

Démontrer une immunité par une infection ancienne ou une vaccination

Exemple :

Une infirmière se blesse en soignant un patient souffrant d’hépatite B chronique. Il sera utile de faire un examen de sang pour savoir si elle a une immunité contre l’hépatite B, due à une infection ancienne ou a une vaccination.

Détecter une infection persistante avec ou sans symptômes

Exemples :

Lors du don de sang dans un centre de transfusion, il est important de détecter les personnes infectées par des virus sanguins, même sans symptômes comme le virus du SIDA (VIH/HIV), le virus de l’hépatite B (VHB/HBV) ou celui de l’hépatite C (VHC/HCV).

On peut chercher à mettre en évidence le virus Y de la pomme de terre dans des plants destinés à la multiplication de plants de pomme de terre.

Détecter la présence d’une exacerbation, par réactivation ou surinfection

Exemple :

Le cytomégalovirus humain (HCMV) est un virus de la famille Herpesviridae qui est présent dans une large portion de la population. Lors de l’immunodépression suite à une transplantation d’organe il peut se réactiver et causer des complications, telles que le rejet de l’organe transplanté. Il est donc essentiel de pouvoir détecter les réactivations, qui peuvent être traitées.

Caractériser un virus

Exemples :

Dans le traitement d’une hépatite C chronique, il faut adapter le traitement au virus. Ce virus est classé en génotypes et il faut que le laboratoire définisse quel génotype du virus est présent chez un patient.

Caractériser le type de virus de la jaunisse nanisante de l’orge permet de connaître le type de puceron vecteur du virus.

Suivre l’évolution d’une infection virale avec ou sans traitement

Exemples :

Nous disposons actuellement de traitements qui permettent de contrôler l’infection par le virus du SIDA (VIH/HIV). Il est important de suivre l’efficacité du traitement en mesurant tous les trois mois la concentration de virus dans le sang, ce qu’on appelle ‘la charge virale’.

Connaître le concentration du virus de la rhizomanie, sur betterave, est nécessaire pour évaluer la résistance des cultivars de plantes destinées à contrôler le virus.